Dame à Lézard, tempête à Port

Les ports, endroits prédestiné des tavernes, des marins, des commerçants et des voleurs, des mendiants. De tout le monde, dirait-on. Mais pensons-nous vraiment que c'est là qu'irait une Enchanteresse à ses heures perdus, prendre un bain de soleil en rêvassant à la vue de tous ses bateaux, de ses flottes prêtent à allez à la dérive, chercher de quoi faire du commence ou encore, quelque trésor que ce soit dans le lointain.

Certes non, alors pourquoi, pourquoi d'après-vous, se trouve une jeune adolescente, canne appuyer sur une épaule, habiller de vert, oeil vif et sabre aux hanches, vient-elle donc perdre son après-midi à cette endroit là?! La raison est simple, tellement simple, que s'en est stupide. Parce qu'elle le veut. Voilà.
Surtout aussi, car l'odeur de la mer est trop précieuse pour être si facilement abandonner à son pauvre petit être.

Un soupire passa dans l'air qui l'entoure alors que, marchant tranquillement, un grand calme semble animer le port à cet heure. Les marins ne sont pas tout à fait ivres, les filles de joies pas encore tout à fait dehors, et les marchandises continuent de changer de main, moyennant quelques pièces. La couleur du ciel ne laisse aucun doute, autant que la brise qui vient de la mer, la nuit approche, mais pas assez vite pour stresser qui que ce soit. La jeune femme quitte le quai pour allez s'asseoir à l'ombre d'une taverne, ne craignant ni agressions, ni mauvaises rencontres.

Le calme semble de plus en plus lourd et, malgré la couleur orange du ciel, des nuages semblent près de s'installer à l'horizon. Ceux qui partiront en mer ce soir aurons à affronter une tempête, à voir la noirceur et les grondements qui viennent, tel porter par les vagues, aux oreilles des gens. Quelques marins discutent avec leurs capitaines, d'autres n'ont pas le choix et doivent partir. Quels malheureux personnages... Que la mer ne retienne pas leurs âmes!

Une pinte vient de ce poser devant elle, alors que le son des pièces qu'on sort de leur bourse avertis les maraux autour, une gorgée est prise. Profitons du beau temps encore un peu, avant de partir vers d'autre horizon. Le bateau par lequel elle est arriver ici vient de s'amarre pour de bon, tous les passagers auront une nuit calme, le capitaine vient d'ordonner qu'il ne partirait que le lendemain, si tout s'était calmé. Quel sage homme...

Pour l'instant, la bière servait bien. Elle coulait tranquillement le long de sa gorge que déjà une autre gorgée était prise. Pas qu'elle était particulièrement appréciable, mais la fraîcheur de celle-ci changeait avec la chaleur du soir. Autant pour l'humidité ambiante. Toujours la canne en main, la jeune femme envoya ses cheveux derrière elle, les nuages approchaient toujours, et ses yeux bruns, aussi calme que la mer en cette instant, ne semblait pas près de vouloir quitter le spectacle. Elle adorait observé les éclairs, les oranges, les tempêtes... un déchaînement complet et total.

Passant sa main dans ses cheveux, les pieds sur l'espèce de tabouret juste à côté d'elle, elle passa une langue sur ses lèvres.
Une queue de lézard finissait dans le creux de ses seins, alors que, passant derrière son coup, de l'autre côté apparaissait le reste du corps du reptile, l'air aussi calme que sa maîtresse, les griffes particulièrement longues, la peau rocailleuse, la bouche un peu ouverte. Il faisait chaud. Déposant sa pinte sur la table, elle se mit à caresser doucement la tête de la bête, affectueuse et détacher en même temps.... L'air d'attendre la tempête... ou quelque chose d'autre, pourquoi pas...

J'entrais dans la taverne avec des grandes cernes sous les yeux, les muscles engourdis et mon ventre qui criant:
"Famine, famine, pourquoi t'acharnes -tu sur moi?".
Et le pire c'était mes cheveux, mais un gars aux prises d'un sort d'électricité ne serait pas ressorté aussi décoiffé que les miens. J'avais du supporter un groupe de jeunes filles tout au long d'un voyage pour quelques sous. En plus de ça, faisait plusieurs jours que je ne m'était pas lavé et j'ai horreur de ça. J'ai donc demandé une chambre au propriétaire de l'auberge pour pouvoir me remettre en forme et je suis descendu pour prendre une repas.

En arrivant en bas, je vis une belle jeune fille habillée de vert avec une queue de lézard qui lui sortait d'entre les seins. Pas à pas, je m'approchais discrètement vers elle avec quelques raffraîchissements et encas. La jeune fille semblait en train de caresser un animal.

"Bonjour jeune damoiselle. Que faites-vous seule en tel endroit? Vous avez l'air plus suspecte qu'un dragon laissant passer un tas d'or."

La surprise passée, la dite jeune fille sourit en fermant les yeux l'instant d'une seconde, sa main immobile sur le dos de son lézard, alors que l'autre, toujours contre sa canne, canne qui d'ailleurs venait un peu de racler le sol, semblait aussi détendus qu'une troupe de singe avec un nouveau jeu.

"Je regarde la tempête qui vient par ici."

Elle fit un signe de tête vers le ciel, avant de se détendre totalement et de, regardant franchement le jeune homme, ou plutôt les espèces d'encas, demander :

"Et vous? Je doute que vous soyez un serveur ^^ Alors que faites-vous avec cela dans les mains?! Déposez donc tout ça sur la table, qu'on puisse parler tranquillement, si c'est ce que vous souhaitez."

Par la même occasion, elle pourrait aussi lui en volait deux trois... Pourquoi pas. De toute manière, il y en avait plein! Sa contemplation du ciel semblait s'être volatilisé alors que, maintenant, les yeux rivés vers le nouveau venu, elle détaillait les traits de son visage avec une certaine curiosité.
S'était la première fois qu'on venait lui parler en premier, depuis qu'elle avait commencer son voyage, autant en profitez. Le poids de son Lézard ce fit soudain plus lourd contre son épaule. Celui-ci venait de ce coller à sa gorge. Quel drôle de bête. Heureusement qu'elle savait ce que ça voulait dire.

Elle prit délicatement le reptile et le laissa paresser sur son bras.

"Alors donc... On en était où?"

Joie et bonheur! C'était sans doute ses règles de bases. Ce qui est sûr c'est qu'elle ne dégageait aucune énergie négative en ce moment. Et puis... Il était si rare, à l'étranger, de trouver quelqu'un d'agréable!

Les cheveux de la jeune femme semblaient briller de tous les feux de la forêt blanche. Sa robe verte se fendait au niveau de ses genoux qui laissait entrevoir des jambes pâles. Ses yeux reflet de son âme semblaient être le tronc de cet arbre. Cette femme, un chêne comme on en trouve rarement. Karl lui ne pouvait que la blesser avec ce rouge, tout ce sang, cette haine. Il se sentit fragile sur le moment. Son seul défaut, elle sentait l’enchanteresse à plein né.

Il perçut un grand sentiment de satisfaction. Alors en plus d’être imbue elle était gourmande, quelques temps plus tôt, elle avait écarquillé ses yeux à la vue des encas. Son lézard aussi avait l’air bizarre, mais bon. Karl continua à s’avancer vers ce bel être de la nature jusqu’à s’asseoir en face d’elle et la regarder droit dans les yeux essayant de déchiffrer ses pensées ou du mois ses sentiments. Pour engager la conversation, il prit un gâteau et lui tendit en souriant.

« Moi, c’est Akabane. »

La jeune femme sourit encore plus. Sans délicatesse mais toujours en restant polie, elle prit le petit gâteau avec une bonne humeur non feinte. Un petit quelque chose la chicotait, quand le jeune homme prit ses yeux comme point d’encrage, mais elle continua à sourire, gâteau en main, peut être bientôt autre part.

« Enchanter, Alexandra Lamarre, fille du Capitaine des Forces Navales de Kalindra ^^ »

Waaa… Si noir! Intense. Elle avait l’impression de regarder la mer en pleine nuit, sans lune, avec des nuages qui cachent les étoiles, sans torche sur le bateau, bref, sans lumière d’aucune sorte. Des profondeurs, un vrai tourbillon. Impossible de savoir ce qui si cachait…

« Vous êtes ici depuis longtemps? »

Elle n’avait pas encore véritablement touchée au petit gâteau, disons surtout que le léger crémage partait toujours un peu plus, elle gardait toujours le meilleur pour la fin, la pâte!

De manière enfantine, elle tendit non pas la main, mais le petit doigt dans les airs, comme dans les jeux d’enfants, alors qu’elle humait le parfum de la vanille de la pâtisserie en dessous de son nez. C’était… sa poignée de main personnalisée!

Dehors, on entendait un peu plus la tempête, mais encore une fois, le son était étouffé par les bruits environnants. Le ciel avait pris des teintes de nuit et les chandelles ce faisait allumée. L’air crépitait d’électricité. Le ciel ne tarderait pas à ce déchaîner.

Mais malgré tout cela, Alex semblait totalement hors contexte, sa bonne humeur toujours présente. Elle attendait simplement que le jeune homme comprenne sa ‘poignée de main ‘.

Elle prit le gâteau sans le croquer directement. On aurait dit qu'elle utilisait le gâteau peut-être pour lui dire qu’il s’agissait d’une femme avisée. Elle est prudente avant de croquer directement dans la pomme. Cependant après deux bouchés, j’ai compris qu’elle était seulement gourmande. Pour le lécher, elle sortait sa langue de vipère qui effectuait un ballet organisé pour faire tout le tour du gâteau. Lorsqu’elle rentrait sa langue dans sa bouche, ses yeux se mettaient à briller et émaner tout le plaisir que lui provoquait ce simple gâteau à la crème.
L’air s’alourdit dans mon esprit lorsqu’elle leva son doigt vers le ciel. Je senti repasser ce sentiment de confiance en elle, ce qui ne s’accordait pas du tout au sentiment que l’on ressent après avoir mangé un gâteau. Son lézard aussi semblait captiver par la scène, mais sans se préoccuper du gâteau. Il attendait.

« Oseriez-vous me menacer fille de la mer ? Vous avez apparemment l’esprit qui crépite comme le ciel ce soir. Jouer la tempête ne serait pas très flatteur pour vous.
Par contre, je aimerais bien que vous me conduisiez personnellement à Kalindra. »

Nous nous remîmes dans une joute spirituelle pour mettre l’autre à terre, mais de toute façon qui pourrait s’évader de l’emprise d’une émeraude aussi pures ? Mon esprit enchaîné dans les racines de ses yeux d’ébène.

La joute visuel dura quelques secondes intenses, avant qu'un déclic ne se fasse dans la tête de la jeune femme.

Alexandra fut surprise. Il croyait qu'elle le menaçait. Immobile, ses yeux devinrent une marre d'incompréhension pendant une fraction de seconde. Heureusement son esprit reprit bien vite le dessus. Elle, menacer quelqu'un? Si elle aurait faire ça, elle aurait utiliser son bâton, voyons! Toujours la main dans les airs, son visage reprit sa bonne humeur lentement, alors qu'un sourire progressif venait teindre le tableau d'un air déjanté.

"Je ne cherche pas à menacer qui que ce soit. Je voulais simplement être polis. Cependant, je viens de quitter Kalindra et n'est pas l'envie assez forte pour y revenir aussi prestement. Ce que je peux faire, c'est vous envoyez à Farconid. Il y a là bas, le seul passage pour se rendre dans le pays de la Mer..."

Cet homme avait vraiment quelque chose d'étrange. Plus elle le regardait, plus il lui semblait que... malgré tous les gâteaux, il n'en prenait pas un seul! Quel gâchis! Quel ineptie! Ces choses si bonnes abandonnées à sa seule personne lui semblait improbable!

"Servez-vous donc, il ne faut pas fuir les petits plaisirs de la vie!"

Chose dite, elle mangea pour de bon celui qu'elle titillait depuis deux minutes avec gourmandise. L'air d'un chat après une bonne sourit, elle se lécha les lèvres. Son Lézard quand à lui, marchait un peu sur la table, ses griffes produisant des sons de raclements contre celle-ci.

Canne toujours en main, elle continuait d'observer...

Karl était rassuré, rassuré de voir que la fille n’était en aucun cas hostile. Entre temps, un serveur arriva et lui proposa une grosse assiette de viande.

« Désolé mademoiselle de ne pas profiter de ces bonnes pâtisseries avec vous, mais je préfère les bons gros morceaux de viandes, puis je n’aime pas la crème. »

Un sourire se dessina sur son visage. Il sourit. Il en profita pour demander si la belle voulait un rafraîchissement après toute ces pâtisseries.

« Vous savez que vous avez de la crème tout autour de la bouche.

Ce n’est pas très élégant pour une jeune file comme vous. »
Elle continuait de mâcher son gâteau avec une gourmandise acharné.

Le temps passa. Déjà tard.

« Vous savez pour l’histoire de tout à l’heure me conduire jusqu’à Farconid me suffira amplement. Je crois que je vais faire un tour dans la ville avant d’affronter la mer. »

Karl sourit encore. Il se leva pour lui essuyer la bouche avec sa serviette.

« Alors c’est d’accord ? »

Ne pas aimer la crème... Meu! Un oeil légèrement plus gros que l'autre de stupéfaction (et oui encore!) elle regarda l'assiette de viande se faire déposer sur la table avec tout ce qui venait avec.

L'odeur, l'impression qu'on n'aurait plus de place après une bouche et, par la même occasion, une envie folle d'y goûter. Mais non, elle n'y toucherait pas, elle ne voulait pas perdre le bon petit goût des gâteaux! Un sourire venait de naître sur le visage de son interlocuteur. La première fois qu'elle le voyait sourire depuis le début, aurait-elle réussit à amuser cet être? Héhéhéé
Un rafraîchissement... Elle regarda sa pinte, à moitié vide, et sans doute chaude à cette heure. Beurk. Oui, alors, un rafraîchissement! Mais avant de formuler un quelconque signe d'optimisme face à la proposition, un commentaire la fit rougir. Elle restât immobile, le temps que la serviette enraye toute trace de crème de la carte, les yeux dans les airs, comme une petite fille prise en faute.
Tendis que tout cela ce passait, elle réfléchis. Quelles étaient les intentions de cet homme pour vouloir allez à Kalindra? Il y avait la Mer, quelques attraits... Mais il n'était sans doute pas le genre à faire la visite et à acheter des produits local pour le simple plaisir de pouvoir dire qu'il a telles et telles choses de tel et tel pays.

Hum...
Quand le jeune homme partie se rasseoir, elle passa le revers de sa main sur sa bouche. Ça lui faisait tout bizarre, maintenant, on aurait dit qu'elle avait encore la sensation des frictions de la serviette contre la peau. Elle fit un léger moue, elle n'aimait pas vraiment ça.
Elle se leva légèrement avant de répondre. Rattrapa son lézard qui semblait s'approcher plus que vilainement de l'assiette de viande de l'homme aux yeux noirs et fini par le regarder un peu plus sérieusement.

"Merci pour ce... cette attention. ^^"

Elle sourit.

Que veux-tu faire à Kalindra?"

Et voilà qu'elle se prenait pour les douanes maintenant.

Karl se méfiait du lézard qui se rapprochait dangereusement de son assiette de viande. Il ne voulait pas faire de l’esbroufe en repoussant violemment l’animal. Mais une apathie soudainement le ravisa pour l’obliger à finir le plus rapidement possible cette conversation afin de retrouver son lit.

Il savourait le grand matelas de laine surmonté de grands draps de lin comme des nuages d’une innocente blancheur prêts à être souillés par un nouvel arrivant des profondeurs de la terre, des chaleurs de l’enfer.

La jeune fille avait l’air mal à l’aise après sa dernière question. J’avais moi-même pris soin de laisser passer le temps pour qu’elle se sente un peu plus mal, mais je vais arrêter de jouer :

« Vous aviez dit que vous pouviez me conduire à Farconid. Ca suffira. J’attendrais un peu pour aller à Kalindra. Qu’en pensez-vous ? »