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 Narcisse des poètes

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Virgina El
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MessageSujet: Narcisse des poètes   Narcisse des poètes Icon_minitimeVen 29 Juin - 12:04

Ce n'est pas une histoire fantastique mais je voulais vous en faire part, encore que ce ne soit que le premier chapitre. J'ai, jusqu'à présent, eu de bonnes critiques, qui m'encouragent à continuer le deuxième chapitre. Á vous de juger!
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Virgina El
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MessageSujet: Re: Narcisse des poètes   Narcisse des poètes Icon_minitimeVen 29 Juin - 12:06

I
Aie confiance


Ce jour-là, le soleil était chaud et élevé dans le ciel. Journée idéale pour un peu de tourisme. C’est ce que ce sont dit les quelques personnes qui visitaient le beffroi de Douai. C’était, en effet, parfait pour étudier, d’un œil curieux, l’architecture impressionnante du bâtiment moyenâgeux. Et puis, on pouvait aussi rencontrer Gayant, géant symbolique et protecteur de la ville. Avec un peu de chance, le guide permettait de sonner les cloches. Cela donnait une drôle d’impression de penser que tout Douai entendait le son que vous produisiez en simple touriste.
Les personnes, composant le groupe de ce jour merveilleux, étaient venues jusque là, par hasard ou par envie de découvrir un des plus beaux géants du monde, ou pour d’autres raisons encore. Beaucoup étaient là en couple, en famille ou entre amis. Deux seulement étaient des solitaires. Qui aurait cru que ce jour radieux allait changé la vie de ces deux hommes ? Que le destin de deux parfaits inconnus, dans une foule de monde tout à fait banale, allait décider de les réunir et d’en faire des êtres d’exceptions ?
L’un était Français. Il était cependant né en Égypte, près du Canal de Suez, dans une famille fortunée et sans envie de retourner en France. Une fois adulte, la tentation de connaître sa patrie l’emporta sur celle de rester en Afrique où la vie semblait tellement facile. Ainsi, il était à la quête de sa culture vraie, pour se débarrasser d’une autre qui ne lui revenait pas de droit.
L’autre était Marocain. Pourtant, il était né en Belgique, dans le Hainaut, où il avait vécu toute sa vie. Au fond de lui, il se sentait plus Belge qu’Africain. Hélas, il avait cette couleur de peau qui trahissait ses origines. Bien au contraire de ce que l’on pourrait penser, il ne connaissait aucun mot arabe, il n’avait jamais mis les pieds au Maroc et il était totalement athée.
Une visite d’une telle valeur sous un ciel aussi resplendissant se doit de se terminer par un petit verre au premier café du coin. Justement, une taverne était proposée aux visiteurs qui ne tardèrent pas à s’installer sur la terrasse ensoleillée.
Notre Français prit une table, à part des autres. Il commanda un thé glacé. Quand le garçon arriva avec la boisson fraîche, un homme au teint basané s’avança aussi vers cette table, un verre à la amin. Il attendit que le serveur fut parti pour demander :
« Verriez-vous un inconvénient à ce que je m’asseye à vos côtés, cher monsieur ? »
D’abord surpris, l’intéressé ne répondit rien mais finit par approuver d’un signe de la tête. Et l’autre s’assit. Un bref silence plana sur la table. Puis, l’homme basané, qui, en fait, est notre Belge, engagea la conversation.
« D’où venez-vous ? Enfin, si ce n’est pas une question indiscrète. Oh, en fait, je m’appelle Milès.
— Eh bien, Milès, vous me semblez fort curieux. Mais néanmoins, je vous répondrez parce que vous me plaisez bien. Je me nomme Jérémie. Ce qui est de mes origines, j’aimerai vous répondre “d’ici” mais c’est bien plus compliqué que ça. Et j’imagine bien que ma vie ne vous porte aucun intérêt. »
Jérémie avait hésité avant de répondre ça. Jamais encore, il ne s’était vraiment posé la question. D’où venait-il ? Venait-il d’Égypte ? Pas vraiment, même si la vie avait semblé si simple, il ne s’y était jamais senti à sa place. De France alors ? Bien que tout portait à le croire, il n’en était pas sûr. Ses parents étaient Français de pure souche, sa sœur Alexandra était née en France et y vivait. Mais lui !?! Il était né en Égypte et il n’était en France que depuis trois ans. Pourtant, il était Français…
Milès vit la confusion se marquer sur le visage de son interlocuteur. Il se maudit d’avoir posé une question qui semblait aussi embarrassante. Il tenta alors de se rattraper.
« Je vous posais cette question car il me semble vous avoir déjà vu quelque part. Peut-être à la télé ?
— C’est fort probable, en effet. J’ai récemment passé une interview. Peut-être connaissez-vous mieux mon pseudonyme : Jiji ?
— Ah oui, ça me revient maintenant. Vous êtes ce nouvel artiste qui vient de sortir un single dernièrement ? Si ma mémoire est bonne, une chanson mi-arabe mi-française. »
Jérémie sauta de joie. Son single était déjà passé loin. Il ignorait que même dans le Nord, on le connaissait. C’était prometteur. Qui l’eût cru ?
L’artiste remarqua un large et chaleureux sourire qui s’était formé sur les lèvres du Belge. Ses yeux pétillaient aussi. Non, en fait, ils flamboyaient. Jiji inspecta, assez inconsciemment, chaque détail du visage qu’il avait en face de lui. Ses cheveux étaient coupés courts et étaient de couleur d’ébène. On pouvait quand même se rendre compte qu’ils étaient crollés. Les oreilles étaient rondes et grandes. La mâchoire était imposante, sous une barbe dignement rasée, mais adoucie par un regard et un sourire chaleureux. La bouche était bien dessinée et les petites lèvres brillaient. L’arête du nez était bien droite, alors que les narines étaient ce qu’il y avait de moins droit. Les yeux éclataient de magnificence, ils étaient vert émeraude avec un petit rien de brun. Les sourcils étaient longs et fins, mais pas sévères. La couleur de peau, associée à tout ça, transformait la face en un merveilleux soleil qui brûlerait les yeux des personnes qui ne pourraient se lasser de l’admirer.
Jérémie resta stupéfait devant ce sublime visage. Celui-ci reflétait l douceur mais prévenait aussi qu’il ne se laissait pas facilement marcher sur les pieds.
Soudain, le chanteur se rendit compte qu’il venait de dévisager son partenaire. Il baissa les yeux.
« Veuillez m’excuser. Je viens de vous dévisager de façon impolie. J’avoue que votre visage m’émerveille »
Milès fut surpris de cette réponse. Pendant un quart de seconde, il se demanda s’il était tombé sur un fou ou peut-être était-il homosexuel. Mais il s’interdit après de continuer à penser de la sorte. Au fond, ce n’était qu’un compliment. De quel droit pouvait-il interdire aux hommes de le complimenter ?
Il sourit pour répondre.
« C’est bien la première fois que l’on me fait un tel compliment. Vous m’en voyez flatté. »
Il sourit de plus belle.
Jiji le fixa encore un moment en trouvant ce visage souriant de plus en plsu attrayant. Tout à coup, il se rappela ce qu’avait dit le Belge juste avant qu’il ne tombe dans sa rêverie et se hâta d’y répondre.
« Euh oui, en effet, j’ai sorti mon premier single qui est à moitié en arabe et à moitié en français. »
Milès prit un air ahuri, sur ce changement soudain de conversation. Puis, il se mit à pouffer.
« Eh bien, vous êtes bien surprenant. Et rêveur, de surcroît. N’est-ce pas une tare pour un artiste ?
— Que non ! Si l’on n’est pas rêveur, comment peut-on imaginer une œuvre ?
— Je pensais juste que c’était ainsi que pensait un chanteur. Mais je vous donne tout à fait raison. »
Milès se leva et rangea sa chaise sous la table.
« Bon sur ce, je vais vous laisser. Il se fait tard et je dois encore rouler jusqu’à Mons, en Belgique. Cependant, je ne vous quitterai pas sans un autographe. »
Il sortit un bout de papier de sa poche ainsi qu’un stylo, et les déposa devant Jérémie. Celui-ci regarda tour à tour Milès, le bis et la feuille. Il prit une inspiration et dit en souriant :
« Il n’est pas question que l’on se quitte de cette manière, mon cher Milès. Je vous laisse mon numéro de portable et même le fixe de ma sœur, chez qui je vis pour le moment. Je vous apprécie beaucoup. Sachez que je n’ai jamais ressenti ça pour un inconnu. Et appelez-moi le plus tôt possible, d’accord ? »
Ce fut au tour de Milès de rester abasourdi lorsque Jiji lui tendit la papier avec des numéros et des commentaires dessus. Mais il se reprit.
« Eh bien… ! Merci, je n’en attendais pas autant. Je suppose que les bonnes manières veulent que je vous donne mes numéros. »
Il coupa la moitié de la feuille et écrivit ses numéros de fixe et de portable.
Milès retourna sur le parking pour rentrer chez lui. Jérémie le regarda avec un sentiment nouveau pour lui. Avec une regard rêveur, il observa le départ du Belge. Il remarqua que celui-ci était un homme grand et bien bâti, pas comme lui qui était de taille moyenne mais frêle.
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MessageSujet: Re: Narcisse des poètes   Narcisse des poètes Icon_minitimeVen 29 Juin - 12:07

En route pour Paris, Jiji roulait sur l’autoroute, un peu angoissé. La maison de disques l’avait appelé pour lui annoncer que son single n’avait eu aucun succès, un véritable échec. Bien sûr, on connaissait parce que c’était nouveau mais on ne s’arrachait pas pour autant le CD qui sommeillait tranquillement sur son étagère, sans crainte de se faire déranger.
Jérémie était désespéré. Il allait être obligé de repartir pour Saint-Quay-Portrieux et travailler dans n’importe quelle boutique pour gagner sa vie. Vraiment ! La chance ne lui souriait pas ! Et puis, ces nuages, qui avaient eu la merveilleuse idée de venir cacher ce magnifique soleil, ne pouvaient qu’affirmer son humeur désespérée.
Le chanteur déchu sortit de sa mélancolie lorsque la sonnerie de son portable se fit entendre. Son kit main libre lui permit de répondre en prolongeant sa route.
« J’écoute, lança-t-il d’un ton bas et monotone.
— Eh ben ! dis donc ! C’est pas la forme à ce que j’entends. »
Jérémie reconnut la mélodieuse voix de son nouvel ami, qu’il avait presque oublié, après le coup de fil annonçant la catastrophe. Pour ne pas trop inquiété celui-ci, il prit une voix assurée et dit :
« Milès ! Quelle bonne surprise ! Comment allez-vous ? Je suis surpris de votre appel si matinal.
— Eh bien, disons que vous m’aviez demandé de vous téléphoner, me semble-t-il. Cela dit, si je vous dérange…
— Mais non ! Pas du tout, interrompit Jérémie, bien au contraire. Le son de votre voix m’a encouragé à continuer ma route la tête haute.
— Ah bon ? Ça va si mal que ça ?
— Ma foi, oui. Mon single n’a pas marché et je vais à Paris pour me faire taper sur les doigts. Je pense que de ce côté-là, ma carrière musicale vient de s’éteindre.
— Gardez espoir, Jiji ! Votre vie n’est pas encore à sa fin et peut-être qu’un jour, vous monterez sur les planches d’un podium mondial, j’en suis convaincu.
— Je me demande bien comment vous pouvez en être si sûr. Mon avenir ne promet rien de bon, vu comme c’est là parti.
— M’enfin ! Secouez-vous, bon sang ! Je suis sûr que vous y arriverez. Vous avez du talent mais il vous faut savoir le canaliser et l’utiliser correctement. Cela s’apprend après des échecs. Bon, c’est pas tout ça, mais je dois y aller. On a fait appel à moi pour aider la Justice. Ils sont tombés sur un fou dingue qui parle plusieurs langues à la fois. Je vous rappellerai ce soir. En attendant, courage ! »
Milès raccrocha sur ces dernières paroles encourageantes qui avaient fait leur effet sur le chanteur malheureux. Celui-ci sourit pendant un bref instant, en repensant aux paroles de son ami. Après tout, pourquoi n’y arriverait-il pas ? Mais au fur et à mesure qu’il s’approchait de la capitale, son enthousiasme déterminé s’évapora petit à petit.

« Mon cher monsieur, merci ! Grâce à votre assimilation des langues, vous nous avez évité la folie. Encore merci ! »
L’avocat de la Défense serra chaleureusement la main de Milès, ils semblaient tous deux soulagés du devoir accompli. Le détenu était devenu fou en cellule et avait commencé à mélanger les langues. Seul une personne capable de maîtriser parfaitement ces langues, était utile à la traduction.
Milès était bien heureux que cette séance fut close. Jamais auparavant, il n’avait dû œuvrer de la sorte. Il avait dû conserver son calme pendant tout le procès, mais s’il était resté plus longtemps, c’est lui qui serait devenu fou.
Il était vingt heures. Milès n’avait qu’une seule envie : dormir. Pourtant, il avait promis de téléphoner le soir même à Jérémie et il n’était pas du genre à ne pas tenir ses promesse. Ainsi, il prit le portable et envisagea de composer le numéro de Jiji.
Un court instant fut silencieux et le chanteur décrocha.
« Salut ! dit ce dernier d’une voix nettement plus enthousiaste qu’à l’aube.
— Eh bien ! C’est une voix qui sonne bien mieux qu’au matin. À croire que ça ne fait pas du mal de se faire taper sur les doigts.
— Euh ! Disons que ça n’a pas été aussi grave que je le redoutais. En fait, ils m’ont fait venir et ils m’ont expliqué, tout d’abord, que mon single n’avait pas marché et patati et patata. Cependant, ils me laissent une deuxième chance.
— Ah ! voilà une bonne nouvelle ! vous n’êtes donc pas un chanteur mal aimé.
— Dites-moi, avez-vous le temps, demain, pour prendre un verre.
— Bien sûr, nous serons samedi et je ne travaille pas après-midi. Voulez-vous venir chez moi ?
— Au fond, pourquoi pas. Je crois que ce que j’ai à vous raconter, vous intéressera.
— Je n’en doute pas.
— Vous verrez, vous verrez. »
Milès donna son adresse avant qu’ils raccrochent sur des salutations fort amicales. Maintenant, il était vraiment temps qu’il aille se coucher, il sentait la fatigue le submerger. Heureusement, il n’habitait pas trop loin.
Lorsqu’il arriva chez lui, le Belge chercha son lit à tâtons. Une fois trouvé, son corps s’affaissa sur les couvertures et ce fût le trou noir.

Jérémie avait atteint son but quand il se trouva, sur le point d’appuyer sur la sonnette, devant la porte de l’appartement de son nouvel ami. Celui-ci ouvrit et lui tendit un bras pour le saluer. L’hôte fit entrer l’artiste dans sa moderne et chaleureuse habitation. Les couleurs chaudes et vivaces composaient la décoration, accompagnées par quelques accessoires de nostalgie ou d’envie.
Au centre de l’appartement, se trouvait un immense living combiné à une cuisine. Les fenêtres étaient immenses et la vue que l’on avait de ce quatrième étage, n’était pas forcément enviable. Cela dit, malgré la grandeur des carreaux, on pouvait avoir une vie tranquille sans crainte d’être observé. Car la façade d’en face présentait un simple mur, sans vitres.
Milès invita Jiji à s’asseoir dans un grand divan, tandis que lui-même s’installa dans un pouf, après s’être enquis de la boisson désirée par son partenaire.
« Alors, quelles sont ces nouvelles fracassantes que vous avez à m’annoncer ?
— Tout d’abord, je crois que l’on peut se tutoyer, non ?
— Eh bien ! hésita le Belge. Je ne sais pas, on ne se connaît que depuis trois jours.
— Oui, bien entendu ! Mais il me semble que nous nous sommes rapprochés très vite.
— Oui, plus rapidement que la norme.
— Je crois que nous sommes faits pour nous entendre. Et puis, ne suis-je pas invité chez ce parfait inconnu d’il y a trois jours ?
— Si, bien sûr. Mais est-ce vraiment…, Milès se tût. Bon, c’est d’accord même si cela me met plutôt mal à l’aise vis-à-vis de vous… euh… de toi !
— Bon, n’en parlons plus, c’est réglé : je te tutoie et tu me tutoies. Point barre !
— Très bien, je ne discute plus ! Mais… viens en donc au fait. Tu voulais me raconter ton entrevue et j’attends ça avec impatience depuis hier.
— Euh oui, oui, certainement ! Bon, ils m’ont dit qu’ils me laissaient une seconde chance. Je crois que jusque là, tu as suivi.
— Tout à fait.
— Bon ! ils me proposent d’interpréter la traduction d’une musique américaine.
— Mais c’est magnifique ! Et laquelle ?
— Je ne le sais pas encore. Je le saurai bientôt… »
Un bref silence se fit ressentir. Gêné, l’hôte proposa un nouveau verre à Jiji. Pendant que le premier se hâta dans le coin cuisine, le chanteur pré-ressuscité observa un peu mieux les recoins de la pièce. Il y avait, notamment, dans un angle de mur, cachée par une commode, une luisante guitare en bois verni. Le Français s’étonna de voir, sur un meuble, un grand nombre de partitions. Il put distinguer des partitions pour piano, violon, guitare et batterie. Il fut très surpris.
Lorsque son hôte revint, il osa déclarer :
« Tu aimes la musique, visiblement !
— Oui, c’est une passion. J’aime énormément la guitare. Mais je joue plusieurs instruments : le violon, la batterie, la basse, le contre-basson, le piano et la guitare.
— Waw, je suis admiratif ! Et tu maîtrises tous ces instruments ?
— Oui, il faut dire que j’ai commencé très tôt.
— Alors, je présume que tu as ton solfège ?!
— Evidement. Tu veux que je te joue un morceau avec ma guitare ?
— Avec grand plaisir ! »
Milès attrapa sa guitare et se la posa sur les genoux pour l’accorder. Lorsque ce fût fait, il lança quelques premières notes. La mélodie était douce et reposante mais les notes suivantes la rendirent plus vivante et entraînante. Jiji ne put s’empêcher de taper du pied pour accompagner le rythme. À lui-même, il se dit que son ami jouait vachement bien. Cela dit, il ne connaissait pas cet air. Il aimait beaucoup et fut déçu lorsqu’il s’arrêta. Mais malgré cela, la mélodie était encore présente dans la pièce, si bien que le chanteur resta silencieux jusqu’à ce qu’elle ne s’évapore totalement.
« C’est une de mes compositions. Qu’en penses-tu ?
— Magnifique ! s’extasia l’intéressé. Sublime ! En clair : j’adore !
— Je suis enchanté que ça te plaise. »
Milès semblait heureux d’avoir partagé ce morceau avec un artiste comme Jiji. Le sourire qui brillait sur les lèvres du chanteur au regard émerveillé, combla le musicien qui ne jouait que pour lui depuis fort longtemps.
Quant à Jérémie, on n’avait rien trouvé de mieux pour ‘apaiser à ce point. Son cœur lui dit qu’il avait très envie de se faire de Milès un compagnon de musique jusqu’à la fin de sa carrière, au moins. Remarquant son égoïsme, la Français se ressaisit. Cependant, il pensait à le lui proposer tout de même.
« dis-moi, ça te dirait de jouer avec moi ? C’est-à-dire que je n’ai plus de musiciens. Mais toi, tu les vaux bien tous réunis. Et puis, ce serait une chance pour toi de montrer ton savoir-faire.
— Pfioouu, soupira l’interrogé. C’est que je ne suis pas trop pour aller au devant de la scène. La foule, tout ça, me met plutôt mal à l’aise.
— Tu vas voir, ça va te plaire, affirma le chanteur. Et puis, au début, il ne s’agira que d’enregistrement en en studio, tu auras le temps de te mettre à l’aise. Alors, qu’en penses-tu ?
— Ben, disons que je suis tenté mais laisse-moi réfléchir un peu. Je te préviendrai quand j’aurai pris ma décision. Parce que je ne peux pas la prendre à la légère. J’ai quand même un boulot que j’aime. Et ça sera toute une histoire pour partir. Franchement, je ne sais pas.
— Ça ne fait rien. Je vais te laisser le temps d’y réfléchir. Mais réponds-moi assez vite, parce qu’on commence lundi. »
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